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Favoriser la coopération intergénérationnelle et l'accès à la propriété

La Ville de Sainte-Catherine est fière de présenter le projet d'unité d'habitation accessoire (UHA), une véritable initiative d’innovation urbaine qui favorisera notamment la coopération intergénérationnelle familiale et l'accès à la propriété. Les UHA s'inscrivent dans une volonté de la Ville d'offrir à sa population de nouvelles typologies d'habitation tout en favorisant le dynamisme des quartiers et la vitalité économique locale, en plus de participer à la réduction de l'étalement urbain.

Par cette nouvelle forme d’habitation, la Ville de Sainte-Catherine est la première municipalité au Québec à valoriser et encadrer, dans sa règlementation, l'implantation de ce nouveau mode de cohabitation permettant une densification douce du territoire. À noter que l’initiative figure au classement des projets novateurs de la Relève en urbanisme, un comité de l’Ordre des urbanistes du Québec contribuant à un renouveau de la pratique.

Une unité d’habitation accessoire est un terme utilisé pour désigner une unité secondaire intégrée à un lot déjà occupé par une résidence principale. Elle peut se présenter selon deux formes, soit attaché au bâtiment principal, telle une annexe ajoutée à l’arrière ou en latéral du bâtiment principal existant ou encore détachée du bâtiment principal et localisé en cours arrière ou latérale de ce dernier.

« Depuis quelques années, les villes en périphérie de Montréal connaissent une forte pression immobilière et subissent les contrecoups de la pénurie de logements. Cette tendance s’est accentuée depuis le début de la pandémie. L’arrivée d’unités d’habitation accessoires sur notre territoire aidera les familles et les jeunes à accéder à la propriété ou à trouver une solution de logement abordable. Pour leur part, les aînés auront la possibilité de demeurer dans leur milieu de vie plus longtemps, près des personnes sur qui elles peuvent s’appuyer », se réjouit Mme Jocelyne Bates, mairesse de Sainte-Catherine.

Une démarche rigoureuse 

En matière d'aménagement du territoire, Sainte-Catherine se démarque par le soin qu'elle accorde à l'intégration sur son territoire de nouveaux bâtiments, dans leur milieu. Le projet d’UHA ne fait pas exception à la règle. Au courant de l’année 2019, il a été constaté que la réglementation municipale en matière de logement accessoire ou bigénérationnel n'était plus adaptée à la réalité des ménages. C’est dans cet esprit que la Ville a mandaté l’entreprise collective l’Arpent pour accompagner l’équipe du Service de l'aménagement du territoire et développement économique dans une démarche d’adaptation réglementaire afin de répondre aux besoins de la population et des volontés municipales en matière de logement. L’objectif était ainsi de répondre aux besoins de la population tout en facilitant la construction de ces nouvelles formes d’habitation flexibles dans les quartiers résidentiels peu denses, tout en y conservant le caractère familial de ceux-ci.

Avec la volonté d'adapter les logements à la clientèle des nouvelles générations (famille mono-parentale, couple voulant accueillir leurs enfants et conjoints, etc.), l’équipe de projet s’est d’abord penchée sur les pratiques existantes dans d’autres villes canadiennes et américaines. Ensuite, les grandes caractéristiques du cadre bâti des quartiers ont été relevées afin d’établir des ratios de superficie adaptés aux typologies résidentielles du territoire. Bref, construire ou aménager un logement secondaire dépend beaucoup de la superficie du terrain, de sa configuration, de la situation du bâtiment principal.

Préserver l’âme des quartiers 

« C’est la notion d’intimité qui distingue les UHA des habitations bigénérationnelles », précise Marie-Josée Halpin, directrice du Service de l'aménagement du territoire et développement économique. Alors que les habitations bigénérationnelles comportaient des aires communes et étaient principalement adapté pour un aîné vivant seul avec les membres de sa famille, les UHA constituent des unités indépendantes et complètes pouvant accueillir différents types de locataires qui ne sont pas nécessairement apparentés.  « Ce modèle est une réponse concrète aux besoins d’une population en pleine évolution. La pandémie a suscité beaucoup de questionnement sur la façon dont on veut vieillir. Les UHA offrent des solutions alternatives aux résidences pour aînés autonome », ajoute-t-elle.

La priorité de la Ville est de préserver la quiétude et l’esprit des quartiers, qui doivent garder leur caractère unifamilial sans nuisance pour les voisins. À titre d’exemple, un propriétaire devra démontrer la capacité d’aménager un stationnement additionnel sur son terrain dans le respect du cadre bâti. De plus, les UHA sont des unités d’habitation permanentes, non pas des unités de location à court terme ce qui permet de préserver l’intimité du voisinage.

Les effets positifs des UHA sur le tissu social et la collectivité sont nombreux. Avec l’arrivée des jeunes individus et familles, les quartiers résidentiels vieillissants verront leur population se diversifier. Les milieux de vie évolueront graduellement vers une plus grande mixité intergénérationnelle, le tout, de concert avec les politiques municipales. Les résidents de ces petites unités confortables bénéficieront d’un mode de vie agréable et adapté à leurs besoins tout en préservant leur intimité. En effet, il s'agit de logement complet indépendant du logement principal En outre, les personnes à mobilité réduite pourront y habiter, puisque les logements seront élaborés selon les principes d’accessibilité universelle.

Retombées concrètes 

La hausse des prix des maisons et la rareté des terrains sont venues compliquer la vie des premiers acheteurs. La possibilité d’implanter une UHA sur son futur terrain pour y accueillir des locataires peut leur permettre d’accéder à la propriété par le partage des coûts de celle-ci. Les aînés pourront aussi profiter de ce nouveau mode de logement. Par l’ajout de revenus complémentaires issus de la location, ils pourront demeurer chez eux le plus longtemps possible, de conserver leurs liens sociaux, de partager les tâches et les coûts d’entretien et de vieillir à Sainte-Catherine en toute quiétude.

Du côté de la Ville, le projet permettra d’augmenter les recettes fiscales dans un secteur dont les infrastructures sont déjà construites, évitant ainsi les surcoûts associés à l’étalement urbain. Bien entendu, l’ajout d’unités d’habitation contribuera à maintenir la charge fiscale des propriétaires à un seuil de coût raisonnable.

« Les sainte-catherinois sont reconnus pour leur capacité d’entraide et de solidarité. Ils sont fiers de leur ville et du climat d’amitié qui y règne. Le projet des UHA a été élaboré en tout respect des valeurs qui animent notre communauté. Je suis convaincue que les nouveaux voisins qui y habiteront seront accueillis et rapidement intégrés au tissu social ; c’est cela, l’esprit de Sainte-Catherine », conclut la mairesse Jocelyne Bates.   

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